Gravitant à 780km de la Terre devenue hostile à la vie, la gargantuesque station. Olympus regardait brûler d’en haut, ce qui fut autrefois le berceau de l’humanité.
D’une superficie d’une fois et demie les Etats-Unis, Olympus hébergeait un peu moins d’un milliard d’habitants, les chanceux de la planète bleue, toustes participant.e.s à l’expédition Immortal ; un voyage gravitationnel d’urgence pour la sauvegarde de l’humanité.
L’architecture du colossal bâtiment est inspirée des plus grands romans de science-fiction, qui sont souvent plus proches de la science que de la fiction. Une tour principale est appelée Cathédrale, car son sommet abrite différentes églises dédiés aux multiples cultes, le seul terrain neutre où peuvent se croiser toutes les classes sociales de la station autour d’une prière.
Cette pluri-église est accessible par un interminable ascenseur au centre de la tour qui loge les plus fortuné.e.s, empilé.e.s les uns sur les autres dans des appartements luxueux, avec vue sur les Anneaux, ces quartiers populaires où résident les fonctionnaires, les agents d’entretiens, les techniciens de la station, les artistes, encadrés d’une main de fer par la milice spatiale.
Raccordés à la tour centrale, d’immenses bras mécaniques s’articulent entre les Anneaux, ces sont les quartiers des privilégiés, ceux qui ont pu se payer cette place. Afin de préserver la santé de ses habitants et de la faune, d’immenses serres parcourent ces bras, reliant les différents quartiers-villages. Cette initiative permet aux êtres résidents d’oublier où ils vivent vraiment.
Au nord, sur les bras principaux, une ville gigantesque nommée modestement New Land, a été bâtie, pour centraliser le quartier des affaires, les centres commerciaux, les grands étoilés, boutiques luxueuses, appartements chics et autres autres extravagances propres à l’humain.
La vie sur Terre a implosé mais visiblement, l’humain n’a pas changé sa nature profonde…
La position géographique d’Olympus est un choix à la fois stratégique qui permet d’observer l’évolution du désastre laissé sur Terre par l’humanité, mais aussi de profiter de l’attraction orbitale de l’astre, et d’être relativement invisible dans l’espace, évitant ainsi de croiser d’un éventuel ennemi. Car pour le moment, Olympus est une « Terre » provisoire. Mais les multiples chercheurs qui s’affairent depuis des siècles pour trouver une planète B, perdent espoir. La plupart des planètes viables dans les galaxies alentours sont déjà habitées, il serait très mal convenu de débarquer, et revendiquer le droit de s’y installer.
Les scientifiques ont alors proposé d’attendre, des millénaires s’il faut, que la Terre se régénère et revoir tout le fonctionnement de l’espèce humaine.
Concrètement, cela est-il réalisable ? L’être humain saura-t-il privilégier sa Terre plutôt que l’argent et le pouvoir ? Pourra-t-il vivre en communion avec la nature, penser Tout et plus seulement Un ?